Restauration voiture C31
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Le TransOrmonan
Le TransOrmonan est le train historique du chemin de fer Aigle – Sépey – Diablerets.
Le matériel roulant du « TransOrmonan » se compose
Automotrice BCFe 4/4 no.1
Construite en 1913 par SWS (Schweizerische Wagons- und Aufzügefabrik) et AEG, cette automotrice fut victime de l’incendie du dépôt d’Aigle en juin 1940. Entièrement reconstruite l’année suivante, elle a assuré le service régulier de l’ASD (Aigle–Sépey–Diablerets) de 1914 à 1987.
Année de construction : 1913
Longueur : 15,46 mètres
Poids : 25 tonnes
Vitesse maximale : 50 kms/heures
Places assises : 40
Voitures C no.34
À l’origine, il s’agissait de la voiture BC n°21, construite en 1913. Détruite partiellement lors de l’incendie de 1940, elle fut intégralement reconstruite en 1941 et intégrée au parc sous la désignation C n°34.
Année de construction : 1913
Longueur : 10,26 mètres
Poids : 7,3 tonnes
Vitesse maximale : 50 kms/heures
Places assises : 23
Voitures C no.35
Mise en service en 1913 sous le numéro BC n°22, elle fut elle aussi reconstruite après l’incendie de 1940 et renumérotée C n°35. En 1988, elle fut cédée au Chemin de fer de La Mure (France) avant d’être rapatriée sur l’ASD en 1993.
Année de construction : 1913
Longueur : 10,26 mètres
Poids : 7,3 tonnes
Vitesse maximale : 50 kms/heures
Places assises : 32
Voitures C no.31
Mise en service en 1913 sous le numéro C 31. Elle est en effet la seule voiture de l’ASD à avoir survécu à l’incendie du dépôt d’Aigle en 1914, ayant échappé aux flammes parce qu’elle se trouvait alors stationnée aux Diablerets. Conservant encore aujourd’hui plusieurs de ses caractéristiques d’origine, notamment ses petites fenêtres.
Elle fut cédée en 1988 au Märkische Museumseisenbahn à Plettenberg en allemagne. Au début des années 2000, la voiture quitte l’Allemagne pour la France, où elle est reprise par l’association du Velay Express (anciennement Voies Ferrées du Velay). C’est là qu’elle restera jusqu’à son récent rapatriement en Suisse, le 14 mai 2025.
Année de construction : 1913
Longueur : 10,26 mètres
Poids : 7,3 tonnes
Vitesse maximale : 50 kms/heures
Places assises : 32
Wagon K no.41
Ce couvert a été construit en 1913. En 2011, il a été transféré au Bex- Villars- Bretaye où il a servi en tant que wagon magasin. Depuis … il est de retour sur l’ASD.
Année de construction : 1913
Longueur : 6,8 mètres
Poids : 5,4 tonnes
Vitesse maximale : 50 kms/heures
Charge : 10 tonnes
Le parc d’origine
Lors de l’ouverture de la ligne en 1913–1914, le parc roulant se composait de cinq automotrices, du même nombre de remorques, ainsi que de seize wagons de marchandises. Certaines voitures et automotrices offraient des places en 2ᵉ et 3ᵉ classes, tandis que d’autres n’étaient équipées que de sièges de 3ᵉ classe.
Les véhicules arboraient une livrée rouge foncé pour le service voyageur, et grise pour le trafic marchandises. Cet ensemble évolua peu jusqu’aux années 1940.
L’incendie de 1940 et les reconstructions
Le 26 juin 1940, un incendie dévastateur détruisit le dépôt-atelier d’Aigle, entraînant la perte de trois automotrices et quatre remorques. Les châssis et organes encore utilisables furent renvoyés aux constructeurs, qui y adaptèrent de nouvelles caisses et installations électriques.
Livrés en 1941, les véhicules reconstruits affichaient une nouvelle esthétique : fenêtres élargies et livrée gris-crème.
Les modernisations des années 1970–1980
Avec le vieillissement progressif du parc et faute de renouvellement complet, plusieurs adaptations furent apportées :
- adoption de nouvelles livrées (orange vif, ou rouge-crème pour une automotrice),
- maintien du gris-crème sur d’autres véhicules,
- ajout d’un léger rembourrage en similicuir sur les banquettes en bois des compartiments de 3ᵉ classe,
- repeinture progressive des wagons marchandises en brun-rouge.
La naissance du « TransOrmonan »
Au milieu des années 1980, l’arrivée de nouvelles rames relégua les véhicules d’origine à l’arrière-plan. Seules deux automotrices (BDe 4/4 n°1 et 2) et une remorque (B 34) furent conservées.
Dans un contexte où la fermeture de la ligne était sérieusement envisagée, un groupe de passionnés réuni au sein du comité Nouvel ASD entreprit au début des années 1990 de réaménager l’automotrice BDe 4/4 n°1 et la remorque B 34.
Les véhicules reçurent une livrée inédite, symbolisant les paysages et activités sportives de la vallée des Ormonts. Ainsi naquit le TransOrmonan, dont le succès fut immédiat. La rame fut rapidement complétée par la seconde automotrice (BDe 4/4 n°2) et par la remorque B 35, rapatriée du Chemin de fer de La Mure.
Le renouveau des années 2010
Au début des années 2010, l’exploitation du TransOrmonan fut menacée par la mise en place du block automatique de ligne, tandis que la livrée colorée des années 1990 ne correspondait plus aux attentes.
L’Association ASD 1914 réunit alors les fonds nécessaires à :
- l’équipement des véhicules avec le système d’arrêt automatique des trains,
- la remise en livrée gris-crème de l’automotrice BCFe 4/4 n°1 et de la voiture C 34.
La rame restaurée fut inaugurée lors des festivités du centenaire de la ligne en juillet 2014.
Une composition historique
En 2021, pour son 10ᵉ anniversaire, l’Association ASD 1914 finança la repeinture de la voiture C 35 dans la même livrée gris-crème, offrant ainsi une rame cohérente et élégante, fidèle à l’esthétique historique des années 1940.
Projet d’avenir
L’association ASD 1914 a lancé un ambitieux projet de restauration : redonner vie à la voiture historique C 31, véritable témoin du patrimoine ferroviaire vaudois et suisse. Rescapée de l’incendie du dépôt d’Aigle en 1914, cette voiture centenaire incarne une page précieuse de l’histoire des transports régionaux et du savoir-faire ferroviaire d’autrefois.
L’objectif de l’association est de restaurer la C 31 dans son état d’origine, afin qu’elle puisse être préservée, exposée et, à terme, remise en circulation lors d’événements historiques et touristiques. Ce projet constitue non seulement une démarche de conservation, mais aussi une transmission vivante de la mémoire collective liée au chemin de fer du Chablais.
Pour mener à bien cette entreprise, l’ASD 1914 fait appel à la générosité du public, des institutions et des partenaires sensibles à la sauvegarde du patrimoine industriel et culturel. Chaque don, quel qu’en soit le montant, contribuera à faire revivre un joyau du rail suisse et à le transmettre aux générations futures.
